La Gare de la Part Dieu

Charles se dirigea vers un guichet afin de retirer son billet de train.
La tête baissée, évitant de se faire remarquer, il se fondait dans la foule qui se pressait sur les quais et vers les guichets afin de retirer leur tickets pour ne pas loupper le convoi qui les attendait.
Un guichet vide se présenta alors devant Charles qui s'y précipita.

"Bonjour un billet pour Chateauroux...."

Le billet glissa sur le comptoir, Charles le prit dans sa main droite, seré contre la poitrine et se dirigea vers le quai afin de prendre le train.

A l'heure dites (avec quelques minutes de retard habituel) le chef de gare siffla dans son sempiternel sifflet et la locomotive se mit en route. Apparemment rien ne gênerait plus son départ si ce n'était un wagon rempli d'officier allemands rigolant à tue-tête.

Les paysages défilaient tandis que le train traversait les campagnes. Après environs 30 minutes le controleur passa, la moustache brillante et l'oeil agare.

"Ticket s'il vous plait"

[-24 tickets, pour l'achat du billet de train]

Il observa Charles, puis le ticket, puis Charles, puis à nouveau le ticket...et ainsi de suite jusqu'à ce que, sans doute lassé il le poinconna en ajoutant.

"Chateauroux hein..."

"Oui!Chateauroux...Il semble que se soit une belle ville, pourquoi ne pas aller la visiter."

Charles reprit alros le ticket tendu par le controleur et le remit à sa place, dans sa veste.
Le regard de nouveau tourné vers el paysage qui défilaut, il plissa els yeux, puis les ferma completement.Le sommeil était bien mérité après tout ces efforts, et une fois réveillé il serait sur place et d'attaque.

Les yeux à peine fermer un voix au fort accent allemand retentit l'obligeant sensiblement à les rouvrir.

"Aaahr..Chateauroux..une bêlle ville n'est ce pas?"

Les yeux à moitié fermés, Charles reprit dans la lancée de la conversation.

"Oui une belle ville..."

Charles se redressa alors, et fit face à un allemand.

*Putain,encore un de ces cons.Il vont jamais me laisser*

"Apparement vous connaissez un peu la ville.A qui ai-je l'honneur alors?Un officier de la Weirmacht ou alors un amoureux de notre beau pays?"

Accompagnant la parole au geste habituel il se présenta dans la plus stricte habitude militaire

"Sergent Herbert Ubach.
Je suis..comme fous dites? affecté à Chateauroux!
Ja ja..je dois controler la frontière."

"La frontiere..."


Charles sentait la nausée lui monter.Il éprouvait un dégout profond à toutes allusions se rapportant à la situation dans laquelle se trouvait aujourd'hui la France, son si beau pays, devenu à son tour un pays déchiré, un pays conquis et colonisé.


"...Celle-ci doit etre plutot calme.Qui oserait franchement la traverser cette frontiere?Pour ma part, je ne vois pas l'interet d'aller de l'autre côté...Ici nous sommes libres...Enfin on nous le laisse croire tout du moins..."

Charles détourna alors de nouveau son regard et le porta sur la fenêtre, ne faisant même plus attention au paysage qui défilait devant lui, plongeait dans ces idées et pensées.

Herbert continua malgré le désintérêt manifeste de son interlocuteur.

"Ja, dès que nous aurons nettoyer le pays de sa vermine les bon citoyens pourrons à nouveau circuler librement..."


Mais comme apparemment Charles ne répondait même plus il s'en retourna sur son siège. De toute façon la gare de Chateauroux était déjà en vue.

A la vue de la gare au loin, Charles se leva de son siege et prit sa valise qui se trouvait dans le compartiment approprié.
Il salua alors d'un signe de tête l'officier Allemand.

"Bonne journée Monsieur et pret garde à la 'vermine'...C'est imprévisible ces petites bêtes là."

Charles mit alors son couvre chef et s'approcha de la porte du wagon afin de descendre le plus rapidement possible.

L'officier tourna un regard dédaigneux vers l'homme qui sortait, pris à son tour sa valise et se dirigea, bien que plus paisiblement, lui aussi vers les quais.

Après une nuit de sommeil mouvementée, Ferdinand prit le chemin de la Gare de Part Dieu vers 7 h 30 du matin pour commencer sa première journée de travail.
Tout en avançant , il se mit à penser :

* Voilà les choses qui commencent pour de vrais, une nouvelle vie, un nouveau poste et la quête de justice *
* Comment vont être mes nouveaux collègues ?, J’espère que je ne ferais pas de gaffes qi pourraient mettre à mal ma couverture vis à vis de l’ordre*
* Je devais redoubler de prudence et ne faire confiance à personne *

Plus Ferdinand se rapprochait de la gare plus son rythme cardiaque augmentait, le temps était plutôt frisquet.
Il s’arrêta dans un petit café en face de la gare pour prendre un café serré
Il entra et là il commanda ce café, il le but en vitesse te sortit aussitôt après avoir payer. Il n’arrêtait pas de penser à la loge et à tout ce qu’il l’attendait.
Voilà, il entra dans la gare et se rendit directement au bureau des renseignements où il expliqua qu’il était le contrôleur.
L’employé le pria de le suivre et tout deux rejoignirent le bureau des contrôleurs. Ferdinand entra et déposa sa mallette prés d’un bureau qui se trouvait là, il alla directement voir le tableau de service pour savoir à qu’elle heure il commençait son service effectif. Il lui restait quarante minutes avant qu’il embarque pour le train en partance pour Paris « Gare de Lyon » . Il avait juste le temps de pouvoir demander une entrevue avec son supérieur .
Il regarda autour de lui et vit dans le fond de la salle la pancarte « Chef de Service », il décida d’aller frapper à la porte et s’élança Tout en approchant il se mit a penser

* Voilà les choses sérieuses vont commencer, on va leur montrer de quoi nous sommes capables , Vive l’Ordre, Vive la France *

Quelques secondes après qu'il ait frappé à la porte, une voix résonna de l'intérieur.

"Entrez"

"Ah oui monsieur Plainquant..asseyez vous."

Le chef de gare accompagna les paroles par les gestes en lui indiquant une chaise juste en face de lui.

"Vous désirez un petit café? il est encore chaud?"

Ferdinand tira la chaise vers lui, en fit le tour et s'assit. C'est seulement qu'il vit que son supérieur était un officier de l'armée allemande. C'était un homme grand de belle stature, il ne connaissait pas les grades de ces pourris, les choses commencaient bien... Il se mit alors a penser

* Attention Ferdinand, tu dois la jouer fine ici, tu sais a qui tu as a faire donc.... Sois plus malin que lui, mets le dans ta poche, sois son copain et son dévoué. Plus il sera content de toi plus tu pourras aller et venir où tu voudras et avoir ce que tu voudras. Vivre la France *


" Avec plaisir Monsieur, je l'aime noir. "

" Comme vous le savez, c'est mon premier jour et je suis assez nerveux. Je n'ai vu aucun nom à coté du mien sur le tableau de service, suis je seul sur la ligne pour faire le voyage ??? "

Il prit le vieux thermos et en servit une tasse à Ferdinand.

"Non en fait votre premier service a été retardé. Du à des problèmes sur la voie il ne partira que demain soir."

Il refit le tour de son bureau pour se rassoir.

"Heu je viens de Paris, pourquoi cette question?"

Ferdinand prit la tasse et en but une gorgée

" je vous remercie pour le café , il est trés bon "

" j'avais crus entendre un léger accent dans la façon dont vous parlez mais je crois que j'ai dû mal entendre avec le bruit qu'il y a ici .... "

" Je travaille à la SNCF depuis déjà prés de 30 ans et ma dernière affectation a été la Gare de Lyon de Paris "


* Ferdinand voulait en s'avoir un peu plus sur son supérieur , ami ou ennenmi ? *

"Oui oui je vois ça. J'ai lu votre CV. Pour ma part je suis ici depuis depuis le début de l'occupation mais ça ne fait que 5 ans que je travaille à la SNCF"

Il but quelques gorgées de café, regarda quelques feuilles sur bureau avant de continuer

"Vous avez peut être encore quelques questions?"

" Pouvez vous me parler des autres contrôleurs qui sont sur la ligne pour que je sache avec qui je travaille "


* Il n'est pas fort causant le bonhomme, il faudra que j'arrive à savoir à qui j'ai a faire avec lui , ce serai bien pour ma cause *

"Ca dépendra de vos voyages sans aucun doute. Pour l'instant sur cette ligne il y a Suzanne Mayeur, Roger Debock et Herbert Dagnert. Mais si vous voulez leur parler je vous conseille de faire un tour à la salle de repos. Roger est parti pour l'instant mais vous trouverez sans doute Suzanne et Herbert."