Au Sud de Dijon

Auguste aquiesce. Le fait que Vivien ait bossé aux Halles peut aussi être un avantage. Décidement, il a beau ne pas aimer les Francs-Macons, au moins se sent il de grosses affinités avec les hommes de main. Il faudra qu'il pense a demander a Vivien et aux autres s'ils sont francs-macons par conviction ou, comme lui, pour faire la nique aux teutons.Dans le même temps, il a sorti son Ruby, retiré la sécurité, et tient l'arme cachée par la portière, mais prête à servir.


Arrivé à quelques mètres du boche, Auguste commence à baisser sa fenetre, et se penche comme s'il attendait du boche qu'il s'avance pour lui parler.
Puis il braque le soldat, visant le ventre.

- Bewege dich nicht,oder ich tote dich !!

Auguste vise la tete du soldat et tire. Il espère que même si son tir rate, Patrick pensera a allonger le soldat d'un coup de pied.

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Auguste ouvre la portière et se jette sur le soldat avant qu'il n'ait repris ses esprits. Il lui envoie son pied dans l'estomac, puis se jette dessus pour l'immobiliser et l'empecher de dégainer.
Surtout, l'empecher de dégainer. Un coup de feu, c'est déjà bien trop pour la journée. Mais le boche semble reprendre ses esprits maintenant, et s'il lutte...

Une fureur s'empare d'Auguste. Surtout, l'empecher de dégainer, à tout prix. Il a quelque chose de lourd dans la main. Et la tempe déjà ensanglantée se trouve là, à quelques centimètres.
Il lève le bras une fois, l'abat de toutes ses forces, recommence. Trois quatre, cinq fois, martelant le crâne à coups de crosse.

"Crève vermine, crève"

Des images de peletons d'excution défilent devant ses yeux, il a un gout de sang dans la bouche.

Auguste souffle, comme hébeté. Il se rend compte que sa main droite est poisseuse de sang et lache soudainement son arme, comme si elle était chauffée à blanc révulsé par cette sentation. Il se relève lentement, observe le macchabé.

"Putain de salaud de boche.... put..."

Il hésite puis se reprend,se forcant poser sur ses hommes un regard dur, tout en commencant à s'essuyer la main, puis l'arme avec un mouchoir.:

"Bon, allez les gars. On déleste notre ami Fritz de ses habits et son arme et on lui offre une dernière retraite dans le bois le plus proche. Faudra aussi retourner la terre à cet endroit. Au pire, si quelqu'un vient, on dira qu'il a eu un accident."

Il tape sur l'épaule de Patrick avec la main gauche, celle qui est propre.

"Allez, fais pas cette tête. Fallait bien le faire taire. Et magnez vous, on a pas quinze ans. Tiens, ben aide moi a le porter."

Et il s'empare lui-même des bras, soulevant l'avant du macchabé.

"Niet, on l'embarque dans le side-car et on le conduit jusqu'au bois. On planquera le tout là-bas.

Allez, execution"

Il se dirige vers le reservoir de leur voiture, afin de le siphonner pour remplir celui de la moto, pendant que les autres trainent le cadavre jusque dans le side-car, puis s'installe aux commandes.

La petite troupe fait vite demi-tour. Le side-car est dissimulé vaguement dans les sous-bois, et les traces de roues éffacées. De toute manière, la neige aura vite fait de tout recouvrir.

Auguste et ses hommes reprennent la route. Dans la voiture, l'espagnol s'arperçoit que ses genoux sont tachés du sang du soldat. Il faudra qu'il le change.

La petite troupe arrive à Paris dans l'après-midi.

[Paris > Rue du Colonel Janvier]