Brasserie "Le Parfait"

_"Mettez moi la même chose..."

Une fois le serveur éloigné,les deux hommes purent enfin parler en toute tranquilité.

_"Les ruines sur ce sentier,dont tu me parlais tout à l'heure,tu penses vraiment que nous pourrons y trouver quelques chose...Enfin quelque chose d'interressant je veux dire ?

Je t'avouie que je suis un peu septique à l'idée de trouver quelque chose se rapportant au..."

Il se ravisa à temps de prononcer le nom de la relique dans ce lieu public...l'enemi Allemand a des espions partout.

_"...Au grand verre.
Je pensais que la bibliothèque,des professeur en art ancien ou autre pourraient d'avantage nous être utile.Qu'en penses-tu ?"

"J'en pense que Simon a dû se charger d'en trouver à Paris pour décrypter le manuscrit. Mais nous ce qui nous interresse, c'est un lieu. Je ne vois pas trop en quoi un prof d'art pourrait nous être utile..."

Jacques se tait, le serveur revient avec les crêpes servies dans une assiette plate, et les collations.

"Il nous faudrait un bon guide. Meilleur que moi. Je sais aussi qu'au Val-Sans-Retour se trouve une vieille ruine de château, mais je ne sais plus comment m'y rendre. Simon, peut-être."

_"Le prof d'art aurait put nous être utile pour la compréhension des gravures, statues ou autres monuments historiques.De plus, il aurait put nous apprendre pas mal de choses vu ces connaissances dans le domaine de l'histoire des arts..."

Commençant à manger son plat.

_"Voilà ce que je te propose.On finit de manger, on retourne chez toi voir si Simon s'y trouve et on lui demande de nous indiquer le chemin du Val-Sans-Retour.
La question maintenant est de savoir si Simon sera un bon guide.Si tel n'est pas le cas selon ton avis, je pense que demander au serveur un petit coup de pouce pour savoir où trouver une personne connaissant bien la région, serait à envisager.Qu'en penses-tu ? "

Charles, tout en continuant à manger sa crepe, regardait droit dans les yeux Jacques.

La jeune femme du comptoir ne le laissait pas indiférent mais Charles devait avant tout penser à sa quête.Il reviendra la voir après avoir discuté avec le serveur.

Se levant alors de table et saisissant, au cas où, sa canne dans sa main droite, une faiblesse de sa jambe aurait un très mauvais effet devant la charmante cliente qui ne le quittait pas des yeux, il s'avança vers le serveur d'un pas décidé.

_"S'cusez-moi...."

L'image de la blonde continuait d'ennivrer les pensées de Charles, porté par les effluves du plaisir qui l'envahissait petit à petit.Cette femme qui ne faisait que le regarder, celà paraissait trop beau pour être vrai...Trop même...

_"Je cherche une personne qui pourrait me guider et qui connaitrait la région et ces alentours comme sa poche.J'ai pas mal de choses à voir et d'informations à récolter pour mon travail et sans guide celà m'est d'une grande difficulté.
Vous ne connaitriez pas quelqu'un qui puisse m'aider par hasard ?"

Charles se tourna alors un bref instant vers Jacques, qui ne le regardait pas en retour, afin de pouvoir appercevoir de nouveau la belle blonde.

Charles se grattait le menton.L'idée d'aller voir le maire ne le réconfortait pas.L'administration, la police, tout ce beau monde était cul-et-chemise avec les boschs et conduire le loup sur leur trace ne ferait que les retarder dans cette quête déjà difficile et longue.

_"Vous êtes sûr que dans votre restaurant il n'y a personne qui pourrait me servir de guide ? Je ne vais quand même pas déranger le maire pour si peu..."

Se tournant alors très légèrement, de façon à laisser entre appercevoir la blonde du comptoir au serveur, le franc-maçon se fit moins suptile que lors de ces précédentes questions.


_"Et la jeune femme blonde au comptoir, vous la connaissez ?"

_"Merci bien,celà m'avancera grandement dans mes travaux..."

Après un geste amicale de la tête, Charles fit demi-tour et se dirigea directement vers sa table losque, passant à coté de la jeune femme, il s'arreta net.
Son parfum qui lui parvenait l'ennivrait.La tentation d'aller se présenter fut trop forte...

_"Excusez-moi..."

Le coeur du Bordelais commençait à s'emballer.

_"...Je vous regarde depuis tout à l'heure et je ne vois pas comment une aussi jolie dame a attérit dans un tel endroit.Je veux bien être chanceux mais là...."

Sur un ton humoristique, Charles commençait son petit manège.Il fallait amadouer la bête pour en tirer quelque chose.

Charles était comme omnubilé par la beauté de cette cliente.Ces cheveux blond, sa classe et sa tenu, tout ces détails faisait que sa place n'était pas dans cette brasserie sans grande renommé mais dans les plus grands restaurant ou hotels de la région.

_"Et je peux savoir ce que vous êtes venu visiter en particulier dans la région ?"

Le Bordelais n'était pas de nature paranoïaque mais se voir face à une telle femme lui procurait à la fois de l'envi et de la crainte...La crainte de la collabo, la crainte de se voir parler à une 'espionne' pouvant enqueter sur lui, sa quête ou LA sociétée en elle même.

Regardant un tabouret vide à ces cotés et le présentant de la main.

_"Puis-je un court instant me joindre à vous ?"

Charles eut un légers sourir lorsque la cliente lui posa la question.Comment savait-elle que ma visite dans la région s'apparentait à une recherche et non du tourisme ?
Cette femme, qui se savait belle, essayait par tous les moyens de détourner la conversation à son aventage.Sa beauté lui avait sans doute permit d'ouvrir certaines portes chez les 'Boches', d'aquérir certaines informations prétieuses, mais si son manège avait pour but de trouver quelque chose sur la quête du Franc-Maçon, elle n'allait pas en ressortir s'en rien n'y comprendre.

_"C'est très bien de poser des questions mais si vous ne répondez pas aux miennes..."

Le Bordelais lacha un rapide sourir accompagné d'un petit mouvement des yeux vers le haut.

_"Alors le but de votre recherche dans la région est basée sur quoi ? Car, ne le prenez pas mal, mais je vous vois mal arpentais la région pour une simple visite, vu votre tenu.
A premiere vu je pencherai pour une recherche de personne...Votre beauté étant un atout induscutable,je dirais que votre personne est un homme et qu'il doit avoir de l'importance pour que l'on vous dépeche sur place.Ai-je bon, Mlle...?

Elle rit, d'un rire cristallin.

"Ahaha ! Et si je vous suit dans vos déductions, cette personne pourrait être..." Elle se penche en avant. "... mon mari ?"

Puis, revenant dans sa position initiale, elle avale une nouvelle pouffée de cigarette.

"Un mari qui a été muté, temporairement, à un poste administratif et qui me laisse poireauter toutes les journées dans cet hôtel... minable !" Elle écrase nerveusement sa cigarette, à peine consumée à moitié, dans le cendrier.

Sa mine devient sévère, elle plisse ses lèvres vers l'avant, regarde droit devant elle, dans le miroir, sur le mur.

Voilà l'information que Charles attendait tant.Savoir qui elle était.

_"Oui mais l'attente d'un mari c'est toujours mieux que l'attente d'une femme qui ne viendra pas...."

Charles fixa la machine à café, laisant son regard divaguait, pensant à sa famille restait sur Bordeaux.

_"Et qu'est ce qui retient dans l'administration un mari aussi loin d'une épouse aussi charmante ?"

Le franc-maçon regardait, la mine souriante et joyeuse, son interlocutrice, essayant de faire de l'humour pour la détendre un minimum et lui faire penser un court instant à des choses plus amusante.

Avec un sourir très galant, Charles s'excusa auprès de la femme accoudée au comptoir.Se servant comme excuse que son repas allait refroidir, il lui glissa quelques mots :

_"Veuillez m'excusez.Je n'ai pas trop le temps et nous devons bientot repartir avec mon ami et mon repas va refroidir...Nous prendrons le café ensemble si vous le souhaitez. ?"

Avant même d'avoir attendu la réponse de la grande blonde, Charles, accompagné d'un grand sourir séducteur, lui tourna le dos et se dirigea vers le serveur.

_"Avez-vous réussis à me trouver un guide parmis vos connaissances ? Une personne de confiance...Et si possible qui ne fricottes pas avec les Boschs, si vous voyez ce que je veux dire..."

Charles regarda d'un air sombre le serveur.Il releva un sourcil interrogateur en sa direction, puis en s'approchant de lui de façon à ce que personne n'entende, il le dévisagea de la tete au pied.

_"Et combien pensez-vous que celà me couterait...?"

Se tournant vers le fond du restaurant, où se trouvait Jacques, mangeant à pleine cuillere le repas qui commençait à refroidir et que Charles dévorait du regard, le Bordelais fit de nouveau face à son interlocuteur, imposant toute sa stature de manière à l'impréssioner un minimum et qui sait peut etre lui faire baisser le prix de sa requete.

"De vous à moi..."

Le serveur se penche.

"10 tickets de rations..." Son sourcil vacille. Il penche la tête sur le côté d'un air évident. "Faut bien nourrir le ptit !"

_"Vas pour 10 ticket..."

Charles tendit alors sa main ferme vers le serveur comme pour seller l'accord qu'ils venaient de passer.

_"Je vous laisse un instant.Je retourne finir mon assiette et nous reparlerons de tous ça tout àl'heure à l'abri des éventuelles regard insdiscrets."

Le Bordelais quitta alors le comptoir et prit rapidement place devant son assiette.Le regard baissé il glissa quelques mots discret dans la direction de Jacques.

_"C'est bon nous avons notre guide.Il s'agirait d'un gamin de 13 ans...Et pour le grande blonde sur ta gauche, son mari travaillerait pour les 'Boches'...Au niveau de l'administration je pense...Bref on pourrait toujours essayer de se servir d'elle...."

Le Franc-Maçon prit alors le pichet de rouge qui se trouvait sur la table, s'en servit un verre ainsi qu'à Jacques, avant de le gouter et de laisser échapper un petit rictus de dégout.

_"...Beuuaaahh...Plus rien de va dans ce monde...Même le vin tourne au vinaigre.Saloperie de guerre..."

Charles avale le dernier bout de crêpe. Lorsqu'il relève la tête, la femme en rouge est entrain de s'approcher, son sac entre ses deux mains. Elle s'excuse comme son caractère semblait l'obliger:

"Alors ce café ? On le prend ?"

En regardant Jacques, elle s'asseoit. "Puis-je ? Votre ami m'avait invitée. Excusez-moi de m'imposer. Je m'appelle Jeanne."

Elle lui présente sa main. Jacques la serre poliement, et sourit des yeux.

"Un nom ayant une grande signification... Francaise, n'est-il pas ?"

Puis, tous les deux regardent Charles, devant manifestement orchestré ce petit rassemblement.

_"Vraiment désolé de ne pas avoir put venir vous rejoindre plus tot mais certaines chose devaient être réglé avant que nous puissions,calmement prendre noter café ensemble."

Charles s'essuya le coin de sa bouche,délicatement avec sa serviette,qu'il replaça aussitot à coté de son plat vide et récuré.

_"Mais puisque vous êtes installée,je ne vais pas vous faire déplacer de nouveau.Que diriez-vous de prendre ce café dès maintenant ?"


Charles appela alors le serveur en levant discretement son bras avant de le laisser lire sur ces levres : Trois cafés...
Continuant alors a dévisager la belle jeune femme qui se trouvait face à lui,il engagea la conversation dès plus détendu.

_"Pour en revenir à vous,comment se fait-il que vous passiez votre temps ici,dans une brasserie au lieu de la passer chez vous,ou avec vos amies à vous pavaner dans les rues et profiter de la ville ?"

Le franc-maçon tourna alors sa tete vers Jacques,très doucement,le regardant fixement un moment l'air de dire : A qui avons nous a faire ?,puis se replongea dnas le regard de la grande blonde.

Elle répond avec une voix grave.

"Je suis seule ici, je n'ai pas d'amies... Et je m'ennuie chez moi. La meilleure occupation que j'ai trouvé à faire..." Elle soupire. "C'est de venir boire quelques coupes ici, et puis de discuter avec les rares clients."

Elle s'accoude à la table, et pose son menton sur ses mains. La jolie blonde affiche alors un large sourire aguicheur.

"Et vous alors ? Vous vous amusez en Bretagne ?"

Le serveur vient l'interrompre, et, posant les trois cafés sur la table, la force à reprendre une position assise décente.